
Le concours a pour habitude de se tenir dans le pays victorieux de l’édition précédente. Il est organisé par l’Union européenne de radio-télévision (UER), la première alliance mondiale de médias de service public, fondée en 1950.
Elle compte 113 membres dans 56 pays et 31 associés en Asie, en Afrique, en Australasie et dans les Amériques. Ensemble, ils touchent un public de plus d’un milliard de personnes dans le monde, en diffusant dans 153 langues.

Les diffuseurs peuvent envoyer le candidat de leur choix. Le candidat et la chanson peuvent être choisis par le public via un concours télévisé national, de manière interne par les médias ou bien par un processus de sélection mixte.
Cette année, 37 pays y participent, dont 31 s’affronteront lors des demi-finales, les 13 et 15 mai, et 26 en finale le 17 mai. Six pays sont qualifiés d’office.
La chaîne publique israélienne Kan est également membre de l’UER. Israël a remporté quatre fois le concours.

Média public australien membre associé de l’UER, la chaîne publique australienne SBS est invitée à participer au concours depuis 2015.
Les membres russes de l’UER ont été suspendus en mai 2022, quelques mois après le début de l’offensive russe à grande échelle en Ukraine. Le diffuseur bélarusse a lui été exclu de l’Eurovision depuis 2021 après une controverse suscitée par les chansons proposées par ce pays autoritaire.
La Turquie n’y participe plus depuis 2013.
La durée de la chanson ne doit pas dépasser trois minutes. Le nombre de personnes présentes sur scène est limité à six.
Les interprètes présentent leurs titres en direct, les instruments sont joués en play-back. La chanson doit être une oeuvre originale, et depuis 1999 les paroles peuvent être rédigées dans n’importe quelle langue.
Les paroles et les performances doivent éviter tout contenu politique, commercial ou offensant.

Parmi les participants, seuls six - le pays hôte et les “big five” - Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni, plus gros contributeurs à l’organisation du concours - sont qualifiés d’office pour la finale.
Un “big four” a d’abord été introduit en 2000, que l’Italie a rejoint en 2011. Ces pays n’ont gagné que deux fois suite à l’introduction de ce système.

Les autres pays doivent d’abord passer l’épreuve des demi-finales.
Cette année, la première, mardi, compte 15 participants et la seconde, jeudi, 16.
Lors de chacune des épreuves, tranchées par le vote du public des pays participants, 10 d’entre eux obtiennent leur billet pour le show final.
Les qualifiés d’office montent aussi sur scène pour présenter leur chanson mais sans être soumis au vote à ce stade.

Tous les habitants des 37 pays participants peuvent voter, par téléphone, SMS ou via l’application officielle de l’Eurovision. Dans chaque pays, un jury de cinq professionnels vote également. Ces deux votes ont le même poids. Il n’est pas possible de voter pour son propre pays.
Un vote en ligne est également disponible via le site www.esc.vote.
La chanson arrivant en tête obtient 12 points, la deuxième 10, tandis que les suivantes obtiennent de 8 à 1 point.
Les ressortissants des pays non-participants peuvent aussi voter mais le vote cumulé “du reste du monde” ne compte que pour un seul “pays”.
Le résultat des votes ne sont rendus publics qu’en fin de programme pour intensifier le suspense.
Ils sont annoncés lors d’une longue séquence. Le jury professionnel présente son vote avant la publication des suffrages des téléspectateurs, pays par pays.
Le pays vainqueur remporte le droit d’accueillir la prochaine édition de l’Eurovision.